Quand les espadrilles font leur Coup d’Etat !
Si les espadrilles traditionnelles ne font pas forcément la révolution, on pourrait toutefois dire qu’elles font leur « Coup d’Etat » ! En effet, la société de Franz Luquet, installée à Paris en septembre 2010 n’a eu de cesse de valoriser et de remettre au goût du jour, cette chaussure aux fibres naturelles, réservée notamment à l’été. Mais pas que. Désormais, les hommes les « kiffent » tout autant que les femmes et cela, en toute saison !
Les espadrilles ? Elles ont tout pour elles !
A la fois, sobres, confortables, colorées et surtout à des prix très abordables, les espadrilles ont toujours autant la cote ! Pour preuve. Elles ne sont plus réservées exclusivement aux beaux jours mais se portent dorénavant partout, à l’intérieur comme à l’extérieur. Et pour plus de qualité et de design, celles-ci sont fabriquées exclusivement à la main et estampillées « made in France » notamment par la société Coup d’Etat.
Et ça tombe bien puisque s’il y en a un qui les aimaient vraiment beaucoup… C’est bien Jacques Chirac, ancien Président de la République Française. Il les a toujours adorées et en portait à chaque fois que l’occasion le lui permettait. Ce n’est donc pas par hasard si cette société a choisi ce nom. A moins que ce soit l’inverse !
Des modèles à ne plus en finir
Toujours est-il que, considérées presque comme des « chaussons », celles-ci se portent à l’intérieur tout comme à l’extérieur. Confortables et polyvalentes, ses matériaux d’origine naturelle, (corde de chanvre ou spart tressé), assemblés à de la toile, en font un produit phare auprès de la population toute entière. Pas chères et très pratiques, elles s’accordent aussi, avec presque toutes les tenues vestimentaires. Du pantalon en passant par le short ou la robe… Du coup, elles font le bonheur de nos petits pieds chaque année.
De plus, les modèles sont nombreux. Imprimés, couleurs, motifs, avec ou sans élastique à l’arrière mais aussi avec des semelles plates, compensées, en couleur ou basiques… Rien ne manque et ça, c’est plutôt « Hype » (cool en français), pour satisfaire toutes nos envies. Stylées et incontournables, elles ne passeront pas, par conséquent, inaperçues, cette fois encore !
Mais pourquoi « Coup d’Etat » comme nom, pour des espadrilles ?
Concernant cette marque, il faut savoir que Franz Luquet, destiné au métier de banquier d’affaires, tomba un jour par hasard sur des vieux tissus chez un tailleur à la retraite. De là, l’idée d’en faire des espadrilles haut de gamme, autrement dit de luxe, va petit-à-petit germer dans son esprit. Aussitôt dit, aussitôt fait. Les espadrilles Coup d’Etat ont ainsi vu le jour en 2010 à Paris. Et si leur concept peut paraître banal, il ne l’est pas tout-à-fait puisque chaque paire d’espadrilles porte un nom comme Augustine, Joséphine, Marguerite, Louise ou encore Victoria.
Pour chacune d’entre-elles, tant au niveau des imprimés que des coloris, les déclinaisons sont à l’infini. Ainsi, on a des Eugénie Bourgogne mais aussi des Eugénie Citron, et même des espadrilles pailletées !
C’est pourquoi, « Coup d’Etat » déposera la marque, faisant valoir par là-même, la place que les espadrilles françaises méritent dans l’Histoire de France.
Pour aller plus loin avec les espadrilles
Et l’idée n’est pas du tout saugrenue. En effet, les espadrilles auraient plus de 4000 ans. Ou plutôt devrait-on dire « des chaussures à semelles tressées » . Des chercheurs en ont d’ailleurs retrouvé une paire, dans les pieds d’un squelette en Andalousie. Mais c’est surtout au XVIII -ème siècle dans le Béarn et au Pays Basque que des tisseurs de chanvre et des couturières chevronnées, inventent concrètement l’espadrille telle qu’on la connaît aujourd’hui.
A travers l’histoire, on découvre ainsi que les soldats espagnols s’en accaparent rapidement, pour sa légèreté et sa semelle anti transpirante. Les mineurs et les Sud-Américains ne jurent que par elle également jusqu’à ce que Yves Saint Laurent, lui donne toutes ses lettres de noblesse en 1960. A talons et avec des rubans, l’espadrille va alors entrer dans la haute couture et défiler sur tous les podiums, du monde entier. Son succès ne s’est jamais démenti jusqu’à nos jours.
Sachez néanmoins que Picasso et Françoise Sagan, eux, préféraient de loin les modèles basiques. Pas de fioritures ni de chichis, simplement le côté pratique. Le tout en plus, pour 10 euros seulement.
Comme quoi, on est encore bien loin des chaussures dites de « luxe », comme celles vendues à Dubaï en 2018, pour la modique somme de 17 millions de dollars. Certes, elles étaient incrustées de diamants.